Les siestes de la peur

Août 25, 2021 | CURIOSITÉS | 0 commentaires

La science nous a expliqué que grâce au sommeil, nous pouvons encoder toutes les informations que nous avons traitées pendant la journée. C’est-à-dire que les expériences, les sensations, les problèmes, les émotions ou le stress auxquels nous avons été confrontés sont stockés pendant que nous dormons. La fatigue, tant physique que mentale, que nous éprouvons peut nous amener à être sujets à certains hochements de tête à des moments qui ne sont pas caractéristiques de la situation dans laquelle nous nous trouvons. C’est ainsi que naquit la sieste de la peur, une sorte de sieste peu connue au niveau populaire, mais de plus en plus nécessaire.

Un curieux phénomène qui se produit dans notre cerveau lorsque nous ressentons du stress et de la peur

Lorsque des personnes sont confrontées à la peur ou au stress, leurs corps entrent dans une sorte de dichotomie. D’un côté, ils sentent qu’ils doivent fuir et de l’autre, leurs modes combat sont activés. L’explication scientifique est la suivante : le cortex surrénalien libère ce que nous appelons les hormones du stress. Mais, comment les hormones qui servent à mettre notre corps en état d’alerte agissent-elles ? En premier lieu, elles font battre notre cœur beaucoup plus rapidement et augmentent le rythme de notre respiration ce qui entraine une accélération de notre métabolisme en accélérant notre circulation sanguine dans les muscles de notre corps. En bref, elles font en sorte que notre corps ait plus d’énergie. Ce qui est la meilleure façon de gérer les conflits.

Alors pourquoi se fait-il que parfois dans certaines situations de véritable effroi, nous puissions ressentir une profonde envie de dormir ? La raison est simple et logique. Si notre corps était constamment dans ce mode actif de survie, les niveaux de stress dans notre corps finiraient par causer des problèmes d’insomnie et même de dépression. Par conséquent, pour lutter contre ce problème à long terme, parfois le corps s’arrête et notre organisme n’a qu’une seule envie, celle de dormir.

Ce type d’aide, presque émotionnelle ou psychologique, ne résout évidemment pas le problème. Il le repousse tout simplement. C’est exactement ce qui se passe avec ce sommeil de survie. Bien que vous ayez pu temporairement éviter le conflit pendant votre sommeil, quand vous vous réveillez, le problème persiste. Et il y est encore plus présent. Néanmoins, lorsque nous dormons, comme nous l’avons déjà dit, nous revivons les expériences émotionnelles, les traitons et les stockons.

Alors à quoi servent les siestes de peur ?

Nous les appelons siestes de peur ou siestes de stress. Ce sont de courtes siestes qui agissent comme étant la réponse de notre cerveau à des situations extrêmes. En tant que mécanisme de défense.

Cet analgésique temporaire qui lutte contre certains états émotionnels est également lié à différents besoins physiques et biologiques de notre corps. C’est-à-dire qu’ils nous aident à remplacer le glucose que nous perdons lorsque nous faisons face à des situations stressantes que nous craignons. Bref, c’est un moyen de redémarrer tout notre organisme.

Les siestes de la peur nous aideront donc à calmer nos craintes, notre anxiété et les cycles de stress auxquels la vie nous conduit. Un analgésique qui nous permet de surmonter ces maux et qui nous empêchera de finir par souffrir de niveaux d’anxiété plus élevés ou même de la redoutable dépression. En conséquence pour éviter ce genre de situation, rien de mieux que de faire une de ces siestes de la peur et de se libérer. Nous pouvons aussi faire de la méditation pour gérer nos émotions.