Troubles du sommeil chez les personnes âgées

Sep 23, 2021 | CONSEILS, GRAND ÂGE | 0 commentaires

Les troubles du sommeil chez les personnes âgées sont aussi fréquents que leurs promenades au coucher du soleil, leurs envies de jouer avec leurs petits-enfants ou la sagesse que seules les années vous donnent. Tout comme nous pouvons trouver des aspects aussi beaux et positifs que ceux liés à l’expérience et à l’amour, nous trouvons aussi certaines infirmités caractéristiques de la vieillesse. Avec une croissance exponentielle de ce segment de la population, il est important d’établir certains modèles sur la durée et la qualité de leur sommeil. Après une vie consacrée à prendre soin de nous, le moins qu’ils méritent, c’est que nous prenions à notre tour soin de leur santé, de leur bien-être et de leur repos.

Comment les personnes âgées dorment-elles ?

Tout comme quand nous naissons et que nous sommes bébé nous pouvons dormir jusqu’à 18 heures par jour, en vieillissant nous perdons progressivement en qualité de sommeil ; au point de ne pas pouvoir dépasser 4 ou 5 heures de sommeil consécutif. Cela est dû au fait que la structure du sommeil est un élément mobile qui change tout au long de la vie. À mesure que les gens vieillissent, le nombre d’heures de sommeil lent (phase I) et de phase REM diminue. De la même manière, mais tout au contraire, le temps de sommeil léger (phases 1 et 2) augmente.

Si nous devions traduire ce qui nous arrive dans un langage plus populaire, on pourrait dire, lorsque la vieillesse est là, on met plus de temps à s’endormir et on se réveille plus facilement. Une combinaison négative qui transforme leurs nuits en un festival continu de réveils qui aboutit finalement à se lever alors que les premiers rayons du soleil sont à peine apparu.

Le rythme circadien des personnes âgées offre plusieurs schémas communs que l’on peut résumer de la façon suivante :

— Ils s’endorment tôt.

— Ils sont plus susceptibles d’avoir besoin d’une sieste (ou même de plusieurs).

— Ils ont un niveau plus élevé d’alerte diurne.

— Ils ont tendance à s’endormir pendant la journée.

— Ils sont souvent de mauvaise humeur.

— Ils ont un faible niveau de concentration (ce qui est la principale raison pour laquelle les personnes âgées subissent autant de chutes).

Les troubles du sommeil les plus fréquents chez les personnes âgées

Les principales causes des troubles du sommeil chez les personnes âgées peuvent être influencées par les différents antécédents médicaux qu’elles présentent. Lorsque nous atteignons un certain âge, les chances de prendre certains médicaments ou de souffrir de certaines maladies physiques ou psychiatriques augmentent. Circonstances qui augmentent la possibilité de souffrir de troubles du sommeil.

Les maladies les plus courantes qui peuvent perturber le sommeil des personnes âgées sont les suivantes :

Les Apnées du sommeil

En vieillissant, les maladies liées au système respiratoire augmentent, à un tel point qu’elles touchent jusqu’à 25 % de la population âgée. C’est pourquoi le trouble du sommeil le plus répandu est le syndrome d’apnée-hypopnée du sommeil (SAHS).

Ce trouble est défini comme suit : une affection qui regroupe une somnolence diurne excessive, différents troubles cognitifs conceptuels, des problèmes respiratoires, cardiaques et métaboliques, et des épisodes répétés d’obstruction des voies aériennes supérieures pendant le sommeil. Le SAHS, qui touche plus les hommes que les femmes, peut comporter un risque de complications cardiovasculaires et cérébrovasculaires. Parmi ses causes, on retrouve de certaines maladies neurologiques dégénératives et des problèmes liés à l’âge plus fréquent comme les anomalies des voies respiratoires en passant par l’obésité elle-même.

Le syndrome des jambes sans repos

Le syndrome des jambes sans repos unit la sensation de picotements profonds dans les muscles des cuisses ou des mollets et des mouvements répétitifs pouvant survenir tous les 5 à 40 secondes regroupés par épisodes de plusieurs minutes (voir heures). Avoir ce trouble est synonyme de mouvement constant au lit et de besoin de se lever pour marcher. Ce n’est qu’alors qu’ils se calment et se soulagent ces énervants picotements.

Malheureusement, le syndrome des jambes sans repos pendant le sommeil augmente avec l’âge, au point d’affecter jusqu’à 45 % des personnes âgées et 35 % des personnes de plus de 65 ans.

L’insomnie

Le trouble du sommeil le plus fréquent dans notre société est aussi spécifiquement chez les personnes les plus âgées de la population. Jusqu’à 40 % des personnes de plus de 60 ans souffrent d’insomnie. Un trouble qui peut entraîner des réveils fréquents, un sommeil fragmenté et un mauvais équilibre du sommeil.

Que l’insomnie soit si tristement populaire et répandue parmi ce segment de la population est dû à la plus grande contribution des maladies médicales et psychiatriques qui les touche et à la prise de médicaments  faisant partie de leurs traitements.

Syndrome de la phase avancée du sommeil

Ce que l’on appelle se coucher très tôt le soir et se lever encore plus tôt le matin a un nom scientifique et médical. Cela s’appelle le syndrome de sommeil en phase avancée. En quoi cela consiste ? En plus du fait déjà mentionné, ce trouble courant chez les personnes âgées améliore la relation entre l’exposition à la lumière et les cycles de sommeil.

En vieillissant, la sécrétion de mélatonine par la glande pinéale diminue, affectant ainsi les rythmes circadiens internes. Pour son traitement, la médecine a dernièrement opté pour la prescription d’un apport en mélatonine sous diverses formes. Grâce à des doses optimales de cette substance, le syndrome de la phase avancée du sommeil semble disparaître en partie, mais ce traitement révolutionnaire est encore très controversé.

Trouble du comportement pendant les phases de sommeil paradoxal (REM)

Au sein de la famille des parasomnies, celle qui touche le plus fréquemment les plus de 65 ans est le trouble du comportement en phase de sommeil paradoxal (aussi connu sous son sigle TCSR). La TCSR se caractérise par l’absence totale d’atonie musculaire pendant la phase REM. C’est-à-dire que les dormeurs développent une activité motrice intense pendant le sommeil paradoxal, qui va de mouvements simples à des actions quasi intentionnelles et violentes.

L’apparition de ce trouble du comportement en sommeil paradoxal est étroitement liée à d’autres maladies mentales telles que la démence à corps de Lewy ou encore la maladie de Parkinson.