Le manque de sommeil affecte-t-il le désir sexuel ?

Avr 30, 2021 | CONSEILS, COUPLE, REPOS

Certaines études affirment qu’un mauvais repos et un mauvais sommeil affectent le désir sexuel. Comme il est difficile d’en parler autour de soi ou de consulter et de poser des questions à ce sujet ; nous allons considérer que nous pouvons en parler pour aider d’autres personnes, mais que nous ne sommes en aucun cas concernés.

Plus sérieusement, la montée de l’anxiété, fruit de la société dans laquelle nous vivons, nous a conduits vers une privation de sommeil. Toutes ces heures consacrées à nos mobiles, à Internet, aux réseaux sociaux, ont des impacts que notre cerveau finit par transformer en points de stress. Un état qui va directement impacter notre intimité, et dans lequel nous allons avoir du mal à avoir des relations sexuelles.

 C’est ainsi que la privation de sommeil finit par affecter notre vie sexuelle

Nous savons déjà que nous reposer de manière déficiente nous conduit non seulement vers des problèmes physiques, mais aussi émotionnels. Dormir mal est synonyme de mauvaise régulation de notre état physique et animique, et cela finit par devenir une sorte de fatigue. Cette fatigue finit par se transformer en dérivations de toutes sortes. Pouvant aller du mauvais rendement professionnel ou académique, mais aussi cela peut aller jusqu’à affecter notre appétit sexuel.

Ce déficit de sommeil, lorsqu’il devient un problème à long terme, finit par augmenter certains risques d’un domaine plus grave, comme les maladies ; les cancers et les troubles neurologiques, et bien sûr notre humeur comme nous l’avons déjà commentée.

Un état d’esprit qui sera le témoin des changements qui vont s’opérer dans notre personnalité en raison de l’anxiété ou de la dépression. Bref, des problèmes qui frisent la santé mentale et qui touchent des points aussi disparates et plus banals que les relations sexuelles. Oui, cela reste le résultat du fait de ne pas dormir les 8 heures recommandées par les experts.

Bien que cela puisse nous paraître étrange, il existe un lien important entre le sommeil et notre sexualité. Une relation profonde qui peut commencer par quelque chose d’aussi basique qu’un lieu commun : le lit. S’il est vrai que le sexe peut être pratiqué à tout moment et dans n’importe quel lieu, dans la plupart du temps ; il se produit à l’endroit même où nous dormons, c’est-à-dire le lit.

D’un point de vue biologique, lorsque notre esprit est stressé et que nous sommes soumis à une grave privation de sommeil, le cerveau répond par une diminution de la sécrétion des hormones sexuelles. Soudainement, les œstrogènes et la testostérone sont submergés par les hormones liées au stress. En plus des problèmes d’infertilité, le cortisol provoque une diminution de l’appétit sexuel, et peut aller jusqu’au tant redouté par les hommes, le dysfonctionnement érectile.

Ce lien entre sommeil et sexualité apparaît plus fréquemment chez les femmes. Surtout si elles sont enceintes, en post-partum ou même ménopausées, moments vitaux où la fatigue, le stress et la dépression sont plus visibles.

En plus de ces conjonctures qui répondent à une logique d’origine biologique et scientifique, il en existe d’autres, plus associées à la simple logique. Moins nous dormons et moins nous nous reposons, et plus notre fatigue est évidente. Nous disposons de si peu d’énergie que la pratique sexuelle finit par ressembler à une odyssée épique.

Cette fatigue est souvent l’une des principales raisons pour lesquelles, dans les couples, le sexe devient un acteur secondaire. On perd l’intérêt et donc les relations peuvent être pleines de ressentiments. Des recherches comme celles publiées dans The Journal of Sexual Medicine en témoigne.

Sur la base de certains examens cliniques et d’une série d’entretiens, il a été rapporté que dormir moins que les 8 heures recommandées, provoque une diminution de l’excitation sexuelle. Une autre étude, en l’occurrence celle réalisée en 2015 par la faculté de médecine de l’Université du Michigan, a montré que plus les gens dormaient, plus ils s’intéressaient au sexe à leur réveil.

Si jusqu’à présent nous savions qu’un mauvais repos et une carence dans la conciliation de notre sommeil affectaient notre santé ; notre bien-être et notre humeur, maintenant nous savons aussi que notre activité sexuelle ne fait pas exception.